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Interview de Marc Borgna. Pourquoi il engage une action judiciaire pour revendiquer ses droits dans l’acquisition de l’îlot Chirac

Dans un entretien, Marc Borgna, dirigeant du groupe Adothia Capital, revient sur la situation

judiciaire qui entoure l’îlot Jacques Chirac et les événements récents ayant perturbé la vente

du terrain initialement promise à son groupe.

M. Borgna, pouvez-vous nous rappeler les faits qui ont conduit à cette situation judiciaire ?

Bien sûr. Nous bénéficions d’un engagement de vente en bonne et due forme pour

l’acquisition de l’îlot Jacques Chirac, un projet de grande importance que nous avions

l’intention de développer de manière transparente et durable. Cependant, la vendeuse,

Madame Iris Oberkampf, a également concédé une promesse de vente à Messieurs Sitruk

et Fabius, ce qui a créé une situation de confusion et de conflit. Sous l’influence

d’intermédiaires et dans un contexte familial complexe, la famille Oberkampf tente de faire

bénéficier cette vente à un autre acquéreur, sans respecter l’engagement qui avait été pris

avec notre groupe. Rappelons que cette structuration, d’une ampleur considérable, a

nécessité plus de 20 mois de travail intense pour être finalisée dans le respect des normes.

On parle souvent de la complexité de ce type de projet. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Absolument. C’est un dossier d’enfer, connu de chaque agent immobilier parisien. Lorsqu’on

a débuté ce projet, tout le monde nous a prévenus : « Il y a beaucoup de coups à prendre et

très peu de choses à faire. Vous allez être plongés dans une confusion générale où les

intermédiaires se comptent par dizaines. » Et c’est exactement ce que nous avons constaté.

De nombreux intervenants et organismes financiers, ayant déjà travaillé à plusieurs reprises

sur ce dossier dans le passé, ont refusé de s’y replonger, malgré nos efforts pour remettre

de l’ordre et avancer de façon structurée. Ce manque d’engagement de la part de certains

acteurs illustre à quel point ce projet est compliqué et éprouvant.

Vous semblez très attaché à des principes et des valeurs. Qu’est-ce qui vous motive à ce

point ?

J’ai mon caractère, et c’est vrai que je suis profondément ancré dans mes convictions. Mes

parents sont bretons, et j’ai grandi en étant imprégné des valeurs fortes : le respect de la

parole donnée, l’honneur et l’intégrité. Ce sont des valeurs qui me tiennent à cœur et qui,

selon moi, ont contribué à construire la France que nous connaissons aujourd’hui. Avant la

Révolution française, les nobles et la cour bénéficiaient de passe-droits et n’étaient pas

tenus de respecter leurs engagements. En revanche, la Révolution a mis fin à ces privilèges,

établissant des principes d’égalité et de justice. C’est dans cet esprit que je défends nos

engagements et nos projets.

Votre groupe a investi beaucoup de temps et de ressources pour cette opération. Quelles

ont été les étapes de votre préparation ?

Nous avons consacré énormément de temps et d’efforts avec nos équipes pour structurer

cette opération de manière rigoureuse et dans un souci de transparence totale. Cela a inclus

de multiples réunions de chantier, des rendez-vous détaillés avec nos architectes pour


planifier les aspects techniques du projet, ainsi que de nombreuses consultations avec

différents juristes et notre avocat pour sécuriser juridiquement l’opération. Nous avons

également organisé des rencontres avec les sociétés de travaux pour anticiper le

déroulement des interventions sur le terrain. Rappelons que le projet concerne la cession de

11 000 m², comprenant plus de 50 appartements et quatre immeubles. Ce n’est pas une

simple transaction : c’est une vente de première main qui exige des recherches minutieuses

dans les archives historiques, ce qui ajoute une couche de complexité inévitable. Pourtant,

certains intermédiaires semblent ignorer cette réalité et voudraient que nous régularisions

sans tenir compte des délais que requiert une opération aussi vaste.

Vous avez mentionné des préoccupations financières concernant la transaction. Pouvez-

vous nous en dire plus ?

Oui, ce qui est d’autant plus incompréhensible, c’est le montant inhabituellement bas auquel

le projet de vente a été régularisé avec Messieurs Fabius et Sitruk. Historiquement, l’actif

nous avait été proposé au montant de 180 millions, et après négociation, nous avons abouti

à un montant nettement supérieur. Ce montant a été validé par plusieurs expertises que

nous avons fait réaliser, ce qui nous a amenés à valider le prix proposé. Même en tenant

compte de la crise immobilière actuelle, rien ne justifie un rabais aussi substantiel. Nous

avions proposé une valeur alignée sur les standards du marché, et voir un tel écart financier

soulève de sérieuses questions sur les motivations derrière cette décision. C’est un aspect

qui, pour nous, défie toute logique économique et accentue notre sentiment de trahison.

Quelle est votre réaction face à cette situation ?

Suite à cette trahison, il nous est apparu nécessaire de saisir la justice. Nous avons

confiance en l’impartialité des institutions judiciaires françaises et nous croyons fermement

que nos droits seront rétablis. Il ne s’agit pas seulement d’une question d’affaires, mais d’un

principe de justice et de respect des engagements. C’est un combat que nous menons avec

détermination, et je reste convaincu que la vérité triomphera.

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